La mauvaise qualité des infrastructures routières est la partie émergée d’une économie à la dérive.
La Belgique est considérée comme le pays du surréalisme, mais s’il est un domaine où elle excelle, c’est celui du surréalisme politique. Malheureusement, cela se traduit le plus souvent par une gestion calamiteuse des deniers publics qui sape à la fois notre tissu économique et les liens sociaux qui en découlent. Au bout du compte, ce sont toujours les citoyens qui en subissent les conséquences.
Depuis quelques jours, nous découvrons via la presse, les exploits de la classe politique : le viaduc Reyers détruit pour cause de mauvais entretien, les tunnels Stéphanie, Montgomery, Pacheco fermés pour des raisons de sécurité.
La mauvaise qualité des entretiens des infrastructures routières de la région bruxelloise est la pointe émergée de l’iceberg qui contribuera à couler durablement l’économie qui brille déjà par ses taux de chômage particulièrement élevés.
L’impact des embouteillages provoqués par l’incompétence de la classe politique aura des conséquences négatives tant sur l’emploi que sur la qualité de l’air et donc sur la santé des habitants de la région.
Il est étonnant que dans un pays comme la Belgique où les accises sont si élevées sur les carburants que l’affectation de ces ressources n’aillent pas entretenir les infrastructures concernées.
Le parquet doit se saisir de l’affaire
Nous considérons qu’une commission parlementaire, où la quasi-totalité des partis ont été si proches de ce dossier au fil des différentes législatures, n’est pas légitime pour analyser objectivement cette situation. Comble de l’ironie, le président de cette commission n’est autre que l’ancien président de l’exécutif de la région bruxelloise pendant les périodes incriminées ; nous considérons cette commission comme déontologiquement et moralement inacceptable.
Devant l’incapacité chronique de la classe politique à prendre ses responsabilités, c’est dans ce contexte et au vu de leurs impacts extrêmement négatifs sur le quotidien des citoyens et des entreprises que le Parti Libertarien demande officiellement au parquet fédéral de se saisir urgemment du dossier, afin de mettre un terme à la soviétisation de notre économie.
Étant attaché aux fonctions régaliennes de l’État, le Parti Libertarien demande au troisième pouvoir de l’État de se saisir du dossier dans les délais les plus brefs, d’y faire la lumière et de poursuivre le cas échéant les responsables politiques.
Article d’Alexis Grabinszky publié initialement sur le site de Contrepoints.