Je vous présentais la semaine dernière l’excellent ouvrage de Pascal Salin consacré à la fiscalité, ce livre de William Bonner vient se situer aux antipodes et le complète remarquablement : il y effectue l’analyse des conséquences de l’accroissement de la dépense publique, de l’interventionnisme et de la bureaucratie.

Car si l’augmentation de la fiscalité est toujours conséquente à l’augmentation de la dépense publique, c’est la question de la pertinence de ces interventions dans la vie de tous les jours qui est ici analysée. Et force est de constater que le résultat n’est pas toujours à la hauteur : des plans extrêmement coûteux se révèlent bien souvent contre-productifs, voire même destructeurs. Les exemples, pris pêle-mêle, vont de la désastreuse campagne de Napoléon en Russie aux crises des subprime ou des dettes souveraines en analysant les déclencheurs de ces échecs, qui viennent malheureusement trop souvent de la propension de l’autorité à publique à vouloir faire le bien à tout prix.

Les exemples pris par l’auteur devraient inciter les responsables politiques à faire preuve de plus de modestie, et à réapprendre à faire confiance à la créativité des personnes dans le cadre de la prise en charge et de la résolution de leurs problèmes.

William Bonner, Hormegeddon : Quand trop de bien nuit, Les Belles Lettres, 288 pages.

Pierre-Yves Novalet.